Facebook nous montre une politique très saine avec son interface web, ses open-space ou encore la success story de son jeune fondateur. Mais ce réseau social ne nous montre bien évidement pas son profil caché.

Un centre de données vu de l'exterieur
Les centres de données
Facebook s’est mis à utiliser très tôt le potentiel technologique des centres de données. En effet, utiliser le service de cloud computing d’Amazon Web Service permet à l’entreprise de faire des bénéfices. Le cloud computing permet d’utiliser juste le nombre de serveurs qu’il faut et de juste payer pour ce qu’on consomme et non plus en achetant de base un serveur dédié. Malheureusement, ce type de services possède un coût environnemental très élevé. Un centre de données consomme autant d’énergie que 30.000 citoyens.
« Les centres de données sont reconnus pour être l'un des principaux acteurs en matière de consommation d'énergie du fait de l'augmentation de l'utilisation du cloud, des services web et des applications de calcul haute performance dans le monde entier. En 2006, les centres de données ont consommé 61,4 milliards de kWh aux États-Unis. Au niveau mondial, les centres de données consomment actuellement plus d'énergie que l'ensemble du Royaume-Uni, c'est-à-dire environ 1,3% de la consommation électrique mondiale, et ils sont de fait appelés les usines de l'ère numérique. »

Un datacenter vu de l'interieur
Etant donné que ces infrastructures sont composées de dizaines de milliers de serveurs (d’ordinateurs), ceux-ci produisent une très grande quantité de chaleur. Pour résoudre ce problème, toutes les entreprises de location, ou possédant des datacenters, cherchent à refroidir ceux-ci avec des climatiseurs gargantuesques. Le coût de la consommation électrique du système de refroidissement est de 30% à 40% de la consommation de l’infrastructure.
Leur pollution
Du fait de leur forte consommation électrique, une forte pollution atmosphérique s'en dégage. Cette même pollution est la cause de 130 morts chaque année et de 2000 nouveaux cas d’asthmatiques. Les serveurs utilisent, en majorité aux Etats-Unis, de l’électricité produite par des usines à charbon. Le charbon émet 50 fois plus de CO2 que les autres sources d'énergies fossiles. Et vous connaissez bien assez les conséquences de celui-ci sur l’environnement et la planète à cause de son implication dans l’effet de serre. L’exploitation des sols pour ce minérai contamine les sols et rivières avec des matériaux fossiles et tue une majorité de la faune et la flore.
Pour accéder à ce charbon, des vallées sont détruites, des arbres tombent et les montagnes sont dynamitées avant d’être décapitées.
Le stockage de masse
Facebook est avant tout un réseau social. Son utilisation première de service de centre de données est donc le stockage d’informations. 2.701 milliards, c’est 1/3 de la population mondiale, et aussi le nombre d’utilisateurs mensuels du site. Plus de 17 milliards de photos sont envoyées sur Messenger chaque mois. De telles quantités d’informations sont énormes, sachant qu’on ne parle que d’une seule entreprise.

Carte des datacenters dans le monde
De plus, de telles entreprises cherchent bien évidement à augmenter ses chiffres pour faire plus de bénéfice. Pour cela, les réseau sociaux jouent sur le Fear Of Missing Out des utilisateurs. C’est-à-dire la peur de passer à coté de quelque chose, obligeant certains utilisateurs à ne jamais se détacher des réseaux. Ce phénomène accélère le nombre de connexion des utilisateurs et aussi leur empreinte sur le World Wide Web. Plus de 1.7 milliards d’utilisateurs quotidiens sur l’entreprise de Mark Zuckerberg, 600 000 messages sont postés sur Facebook chaque heure et 6 profils sont créés toutes les secondes. Pour le cas de Facebook, cette entreprise collecte plus de 4 pétaoctets (=4000 To) de données par jour et a déjà enregistré un total de 250 milliards de photos.
Conclusion
Les centres de données font consommer beaucoup d’énergie à l’échelle planétaire. Bien sûr, de nombreux scientifiques ont cherché des solutions pour diminuer ces coûts ; bien souvent des scientifiques internes aux entreprises. Mais alors serait-ce un renouveau de profil pour les maîtres du web ?